Des travaux de restauration de l’église sont engagés par la commune, soutenus par la Fondation du Patrimoine ; les artisans sont venus expliquer leur travail.
Préoccupée par l’emprise du temps sur l’église Saint-Cosme et Saint-Damien, la commune a souhaité une restauration des peintures intérieures de l’église et des statues en bois polychrome doré. Grâce aux différentes aides, les travaux ont débuté, mais une souscription est toujours en cours pour soulager la mairie.
Les peintures…
Jeudi 31 octobre, devant une assistance nombreuse, les artisans ont expliqué leur travail. Fabienne Matichard et Marc Deroche, de la société Antarès basée à La Chapelle, spécialistes du bâti ancien, racontent : « Avant d’intervenir sur les décors, il faut prendre soin des supports. Jusqu’à Noël, on assainit les murs en perçant des trous discrets pour que l’air circule, car le taux d’humidité était très élevé. Ensuite, on nettoiera les murs en retirant les plâtres, on refera les joints, les enduits, mais on ne retirera que ce qui est malade ».
En parallèle, les artisans ont commencé le nettoyage des peintures ternies en frottant de la gomme sur les murs. On constate effectivement le retour des couleurs. Au printemps, « on récupèrera les motifs au pochoir pour en remettre là où il en manque, mais on n’effacera pas toutes les taches, il faut garder une certaine patine. On n’utilise que des matériaux du bâti ancien, comme la chaux d’Ebreuil et des pigments naturels en recréant les teintes utilisées autrefois.
François Bidet, délégué de La Fondation du Patrimoine pour l’Allier, François Jullien, président de. l’association des Amis du Patrimoine de St-Léon et Christian Lafaye, maire. Au nom de l’association, François Jullien remet un chèque de 1000€ à la Fondation du Patrimoine. Devant eux, l’une des statuettes en bois qui partira à l’atelier.
…et les statuettes
Le micro est passé à Samuel Cherprenet dirigeant de l’atelier de conservation et de restauration « A l’œuvre de l’art » fondé en 2009 à Huriel. L’atelier s’occupe des 6 statuettes en bois de l’église. « Une grosse partie du travail consiste à éradiquer les insectes xylophages, ils créent des galeries fragilisant et dégradant la matière. On réalise alors un traitement curatif par privation d’oxygène pendant 1 mois à 24°.” Toutes passent par cette étape pour éviter une contamination. Puis un traitement préventif est passé ainsi que différentes injections, colle ou résine. Le Christ sera également nettoyé.
Les artisans précisent que les travaux ne bloqueront pas les bureaux.
Pratique :
Souscription toujours ouverte en cliquant sur icmoi : www.fondation-patrimoine.org/15237
On peut voir ici la différence de couleur entre la partie haute, non nettoyée et la partie basse ayant été gommée par Fabienne Matichard et Marc Deroche de la société Antarès.
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