jeEn avril 1593, la veuve Renée Chevalier écrit à son patron, le duc de Nevers, pour protester contre les atrocités commises sur ses terres par les soldats lors des guerres de Religion (1562-98). Une décennie plus tôt, les soldats s’étaient emparés de son château à Chaumot, à environ 100 km au sud-est de Paris, et avaient commis des actes effroyables de viols, d’homicides et de vols contre les villageois qui vivaient sous sa protection. Chevalier s’adresse à Nevers avec déférence, compressant sa « très humble » signature en bas de page, mais elle écrit aussi avec détermination que justice doit être rendue :
S’il y a faute, il devrait y avoir une punition. Mais monseigneur, je vous supplie très humblement que ce soient les coupables et non les innocents qui soient punis… Croyez-moi, la faute incombe à ces hommes. [the soldiers] et non pas avec les pauvres gens, qui sont naturellement bons et simples, mais craintifs à l’extrême des extorsions et des vols… l’instigateur de ce crime mérite d’être puni de mort.
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