Par Julien Van Caeyseele
Publié le
5 mars 24 à 18h00
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C’est un morceau d’histoiremais qui conserve aussi sa part de mystère… La maison Osénat de Fontainebleau (Seine-et-Marne) va mettre aux enchères le coq historique du clocher de l’église Saint-Louis de Fontainebleau, lors d’une vente programmée samedi 30 mars, à l’hôtel d’Albe. Daté de 1701, l’objet en plomb a été retrouvé par hasard par un antiquaire de Strasbourglors d’une vente aux enchères en province.
« Objet de curiosité »
« Ce n’est pas un objet qui a une forte valeur pécuniaire, mais qui a une forte valeur historique pour Fontainebleau, insiste Cédric Laborde, directeur associé chez Osenat, en charge du département mobilier et objets d’art. C’est un objet de curiosité qui remonte cependant à l’époque de Louis XIV, un morceau d’histoire locale. »
Un objet qui aurait cependant pu ne jamais réapparaître, sans la curiosité d’Armand Berauer… Cet antiquaire à la retraite de 71 ans continue cependant d’écumer les salles de ventes pour dénicher des coups de cœur et trouvailles insolites. C’est d’ailleurs à la salle des ventes de La Baule (Loire-Atlantique) qu’il a remporté la mise, en juillet 2021.
« J’ai d’abord été attiré par la beauté de l’objet, se souvient-il. C’est un coq très élégant qui valait en 1877, mais j’ai vite vu qu’il était d’une époque antérieure. » Sur l’une des faces, il est indiqué qu’il a été posé en 1701 et sur l’autre, qu’il a été restauré en 1877.
Après des recherches pour tenter d’identifier l’objet, il découvre qu’il s’agit du coq de l’église de Fontainebleau, grâce aux archives photographiques du ministère de la Culture. Estimé de 500 à 700 €, le coq avait été acheté 676 € par Armand Berauer. « Je ne veux pas forcément faire de plus-value, ce qui m’intéresse, c’est la dimension historique et patrimoniale… Si j’avais dû un jour devenir riche, à 71 ans, je le serais déjà », sourit-il .
S’il s’agit d’un élément purement décoratif, le coq a aussi une dimension spirituelle, selon l’antiquaire. « Au XIXe siècle, le pape Léon IV a ordonné qu’un coq devrait coiffer chaque église, indique-t-il. C’était un objet symbolique pour matérialiser l’arrivée de la lumière, écrasant les ténèbres. » Le mystère reste cependant entier avec plusieurs questions en suspens : quand l’objet est-il parti de Fontainebleau ? Comment s’est-il retrouvé à La Baule ?
« C’est le reflet d’une mémoire »
« On peut espérer qu’il revienne à la mairie ou encore à la paroisse de Fontainebleau », imagine Cédric Laborde. Contacté, le Père José Antoninicuré responsable du pôle missionnaire catholique de Fontainebleau indique être ravi d’apprendre la nouvelle : « Tout ce qui est historique est le reflet d’une mémoire et dans la mesure du possible, il devrait que ce coq retrouve son emplacement d’origine, par respect pour l’histoire. »
Actuellement, un coq argenté coiffe le clocher de l’église, mais il date, de la restauration, après l’incendie de 2016. « Je vais suivre le dossier de près, mais il faut voir avec la mairie (propriétaire du bâtiment, ndlr) et l’architecte des monuments historiques, s’il est possible de lui redonner sa place. »
Le coq sera exposé avec les autres objets de la vente, jeudi 28 et vendredi 29 mars (10h/13h et 14h/17h) puis samedi 30 mars (10h/12h) à la maison Osenat, en amont de la vente qui débutera à 14 heures.
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